Les meilleurs arbitres ou 30 ans de fidélité aux Canaries
Nous arrivons à la fin janvier et 47 arbitres ou assistants suisses ont déjà vécu, du 13 au 20 de ce mois, l’un des highlights de l’année (hors-compétition), à savoir la 30e édition du camp de préparation aux Îles Canaries. «Ce stage, débuté en 1989, est devenu une tradition au fil des années et fait partie intégrante du programme annuel d’un arbitre d’élite», relève Patrick Graf, le responsable du département des directeurs de jeu à l’Association Suisse de Football. «Apprécié de tous, ce camp permet une préparation optimale en vue de la seconde phase du championnat. C’est le seul moment de l’année où l’on peut travailler individuellement et collectivement sur une semaine.» Avec les instructeurs, le staff médical et les divers accompagnants, la délégation helvétique avoisine les 80 personnes.
D’un point de vue personnel, les 6 arbitres affiliés FIFA présents - le 7e Alain Bieri était absent pour cause de blessure - profitent de l’occasion pour s’entretenir en tête à tête avec l’expérimenté Urs Meier, homme au sifflet international de 1991 à 2004. Les 10 assistants FIFA accueillent pour leur part les conseils avisés de Ruedi Zahner, ancien technicien en Super League au FC Aarau et actuel coach mental. L’ensemble des assistants travaille également distinctement avec Manuel Navarro, un ex-habitué du drapeau dans l’élite, aujourd’hui engagé à la FIFA. «80% du temps est consacré pour les hors-jeu et 20% sur les compétences pour aider l’arbitre principal», précise Cyril Zimmermann, Elite Referee Manager à l’Association Suisse de Football.

«IL EST IMPORTANT QUE TOUS LES ARBITRES AIENT LA MÊME LIGNE DE CONDUITE»
Cyril Zimmermann (Elite Referee Manager à l’ASF)
Trois axes principaux: le physique, la technique et le mental
Globalement, d’autres entraîneurs spécifiques interviennent comme Michaël Duc de la SUVA, en charge des données individuelles durant toute l’année, Oliver Riedwyl, le préparateur physique de l’équipe nationale ou encore Fabian Seiler pour la force et la coordination. «Trois axes principaux guident le stage», ajoute Cyril Zimmermann. «D’abord le physique avec un entraînement quotidien et un second le soir facultatif. Mais aussi l’éducation technique avec différents thèmes abordés comme les situations délicates d’antisportivité méritant une sanction ou non ou encore les fautes de dernier recours justifiant un jaune ou un rouge avec, dans ces cas précis, l’importance que les arbitres aient la même ligne de conduite. Le travail sur l’aspect mental représente le troisième pilier du camp.» Et donc pas un mot sur le VAR (Video Assistant Referee), l’assistance vidéo à l’arbitrage, qui fait débat dans les principaux pays européens? «Officiellement, il n’y a pas eu de discussions officielles à ce sujet, mais elles ne sauraient tarder...», conclut, d’un sourire, Cyril Zimmermann.